Soirées chinoises à l’ENS

Organisées par les élèves sinisant de l’Ecole Normale Supérieure, les Soirées chinoises visent à promouvoir les études chinoises, à donner une visibilité à la culture chinoise et à développer la connaissance de la Chine contemporaine.

Lundi 30 mai à 19h30, salle Dussane
Conférence d’Anne Cheng
« De la Chine-monde à la Chine dans le monde »

Anne Cheng, ancienne élève de l’Ecole Normale supérieure, est titulaire de la chaire d’Histoire intellectuelle de la Chine au Collège de France. Elle a consacré une grande partie de son œuvre à l’étude du confucianisme. Anne Cheng a traduit en français les Entretiens de Confucius (Seuil, « Points-Sagesses », 1981) et est l’auteur d’une Histoire de la pensée chinoise (Seuil, 1997, rééditée en poche « Points-Essais » en 2002).
Récemment, elle a dirigé la publication de l’ouvrage collectif La pensée en Chine aujourd’hui (Gallimard, 2007). Depuis 2010, elle co-dirige la collection des "Budé chinois" (textes en chinois classique avec traduction française annotée en vis-à-vis) aux Belles Lettres.


A l’heure où la Chine semble être en passe de devenir la prochaine superpuissance, on est en droit de s’interroger sur sa prétention à l’universalité et sur sa capacité à penser une nouvelle mondialité. Pendant plus de deux millénaires, ce qu’il est convenu d’appeler l’Empire du Milieu ne s’est pas contenté de se considérer comme le centre du monde, mais a prétendu tout simplement ÊTRE le monde. L’universalité à la chinoise a donc eu partie liée avec une certaine idée de la civilisation, organisée autour d’un centre irradiant vers la périphérie, sur laquelle est venue se surimposer la réalité du pouvoir impérial. Or, qu’en est-il actuellement de cette "civilisation-monde" dans un contexte globalisé où la Chine est bien obligée de se situer DANS le monde  ?

L’entrée est libre, mais l’inscription obligatoire :
https://www.weezevent.com/anne-chen...

Mardi 31 mai à 18h, en Cour Pasteur
(en salle des Conférences au 46 rue d’Ulm en cas de pluie)
Séance d’initiation au Tai chi organisée par le club Tai chi du BDS

Les responsables du Club Tai chi de l’ENS, vous proposent de vous initier au Tai chi taoïste. Le Tai chi est un art martial ancestral qui prend ses sources dans les principes taoïstes. Il se fonde sur la sensibilité du corps, la concentration de l’esprit, le relâchement des muscles et des émotions. Sa pratique permet de développer l’écoute du corps, de libérer les mouvements dans l’espace, de réduire les tensions musculaires inutiles, de stimuler l’attention à son environnement et à l’autre...


Mardi 31 mai à 21h, Amphi Rataud
Karaoké organisé par les sinisants de l’ENS

Le karaoké est une pratique culturelle très populaire en Chine comme dans
d’autres pays d’Asie. Les élèves sinisants de l’ENS vous convient à un
karaoké franco-chinois dans une ambiance détendue et conviviale.


Mercredi 1er juin à 19h30, salle Dussane
Conférence de Thierry Sanjuan : "Du discours contre les villes au tout urbain : trajectoires chinoises"

Thierry Sanjuan, ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, Professeur de géographie, est titulaire de la chaire d’Asie méridionale et orientale, à Paris I. Il s’intéresse en particulier aux formes spatiales du développement en Chine, aux réseaux urbains en Chine et aux enjeux géopolitiques du monde chinois. Récemment, il a dirigé avec Manuelle Franck la publication de Territoires de l’urbain en Asie, une nouvelle modernité ? (Paris, CNRS Éditions, 2015).


La Chine a tenu longtemps un discours idéologiquement anti-urbain. De fortes contraintes ont freiné l’urbanisation. Après un violent rattrapage depuis les années 1990, une primauté de l’urbain s’est imposée dans les statistiques mais aussi dans les représentations, et elle mène aujourd’hui, paradoxalement, à une redécouverte de la ruralité depuis la ville.


Jeudi 2 juin à 21h, amphi Rataud
Projection de "Pas un de moins" de Zhang Yimou

Pas un de moins (一个都不能少, Yī gè dōu bú néng shǎo), sorti en 1999, a été
récompensé par le Lion d’or au Festival de Venise. Zhang Yimou nous emmène dans une bourgade de la Chine rurale. Wei Minzhi, treize ans, remplace au pied levé l’instituteur, en lui promettant qu’il retrouvera tous ses élèves à son retour. Mais l’un deux s’enfuit à la ville pour y travailler. Wei Minzhi part à sa recherche.

Face à la censure, Zhang Yimou prend le masque du réalisme et de la sobriété. En apparence, il s’agit d’une leçon édifiante qui fait l’éloge de la persévérance incarnée par l’héroïne, modèle pour les masses. Mais subtilement, Zhang Yimou suggère la vacuité idéologique qui sous-tend les comportements et les gestes des uns et des autres. Il montre avec ironie l’invasion du libéralisme économique dans une province reculée, au sein même du monde paysan, base historique du mouvement communiste en Chine, alors même que le Parti demeure tout-puissant.

L’entrée est libre, mais l’inscription obligatoire :
https://www.weezevent.com/projectio...

Mis à jour le 11/1/2017