Asile et engagement: éclairage d'une question d'actualité
Soirée débat autour de « La Pêche du jour » d'Éric Fottorino
Alors que nos regards se sont tournés vers l’Ukraine et la guerre qui jette sur les routes des millions de personnes, l’ENS et les étudiantes et étudiants de l’association MigrENS proposent de réfléchir à la double question de l’asile et de l’engagement lors d’une soirée exceptionnelle. Construite en partenariat avec journal Le 1 Hebdo et avec le Théâtre du Rond-Point, elle débutera par la représentation délocalisée à l’École de « La Pêche du jour », la fable dérangeante écrite par Éric Fottorino.
Engagement à dire, engagement à montrer, engagement à accueillir ou à soutenir : c'est à partir des expériences des étudiantes et des étudiants engagés dans l'association MigrENS et de celles des artistes et de l'auteur de « La Pêche du jour » que l'École normale supérieure propose de réfléchir aux questions, plus que jamais d'actualité, de l'engagement et de l'asile.
Afin de partager une analyse rationnelle et scientifique des situations, au prisme des sciences humaines et sociales, les échanges qui suivront la représentation seront guidés par Leïla Vignal, directrice du département Géographie et Territoires. Spécialiste des questions qui touchent à l'asile et au refuge, elle travaille notamment sur les questions de migration forcées liées aux contextes de conflit, en particulier à partir du conflit syrien.
Première partie : représentation de « La Pêche du jour »
Jacques Weber et Lola Blanchard proposeront au Théâtre Nicole Loraux une séance délocalisée du texte qu'ils disent chaque soir au Théâtre du Rond-Point dans une mise en voix de Jean-Michel Ribes, d’après un texte d’Éric Fottorino, fondateur de l’hebdomadaire Le 1Hebdo.
Avec la Pêche du jour, parue le 15 décembre 2021 dans l’hebdomadaire Le 1Hebdo, l'écrivain et journaliste Éric Fottorino invente un dialogue acerbe et noir entre un pêcheur et un mystérieux client. Une fable qui éclaire crûment la question migratoire en nous tendant le miroir de nos renoncements, de notre cynisme et de notre indifférence.
Deuxième partie : l'engagement en questions
Une discussion conduite par Leïla Vignal avec les contributions de :
- L'association MigrENSn représentée par Adama Ouattara-Sanz et Lola Corazza, et le PEI (programme des étudiantes et étudiants invités de l'ENS)
- Eric Fottorino, journaliste et auteur, Directeur de la publication de l'hebdomadaire Le 1
« Vivants, ils n’existaient pas, morts, ils existent encore moins. Éjectés de leur pays, éjectés de leur bateau et pour finir, éjectés des statistiques. Un bataillon de fantômes … »
À propos de MigrENS
La mobilisation symbolique et forte d'une Grande École
C’est en 2015, année où la crise migratoire touche l'Europe de façon majeure et poussé par un sentiment d’indignation que des étudiantes et les étudiants de l’ENS s'engagent. Leur action prendra la forme du PEI, un programme novateur d'étudiants invités, géré par l'association MigrENS créée pour l'occasion. Dès les prémices, des professeurs s'engagent à leurs côtés, notamment pour les former à l'enseignement du Français Langue Étrangère (FLE).
Ce désir d'action et d'engagement de la communauté normalienne témoigne de la capacité créatrice du monde universitaire.
Depuis sa création, MigrENS organise des cours de FLE, offre un appui administratif et une aide juridique via un tandem étudiant ENS et étudiant invité. L'association propose aussi des repas solidaires, vrais moments de convivialité qui sont autant d'occasions de rencontres entre les cultures et les générations.
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Mis à jour le 29/3/2022