Faire du terrain en Corée du Nord : écrire autrement les sciences sociales

Dans le cadre du séminaire "Les Mardis de Jourdan", présentation de l'ouvrage de Valérie Gelézeau

Les Mardis de Jourdan sont des rendez-vous réguliers de discussion entre les différentes sciences sociales représentées sur le campus Jourdan de l’ENS-PSL : sociologie, géographie, aménagement, économie, anthropologie, science politique, mais aussi droit ou histoire... en y intégrant également les préoccupations environnementales portées par le CERES.
 
Pour cette séance de l'année 2022-2023,  Valérie Gelézeau est invitée pour présenter son ouvrage "Faire du terrain en Corée du Nord : écrire autrement les sciences sociales" (édition L'Atelier des Cahiers, 2021)
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Pyongyang palimpseste, montage de Benjamin Joinau, 2021 - Visuel illustrant la couverture de l'ouvrage

Invitée

Valérie Gelézeau pour son ouvrage "Faire du terrain en Corée du Nord : écrire autrement les sciences sociales" (édition L'Atelier des Cahiers, 2021)

Discutant-es : Johanna Siméant-Germanos (CMH) et à déterminer

À propos de l'auteur

Valérie Gelézeau est géographe, directrice d’études à l’EHESS, laboratoire Chine, Corée, Japon UMR8173 CNRS-EHESS-Université de Paris.
Spécialistes des villes et des sociétés urbaines en Corée (du Nord et du Sud), elle s'intéresse particulièrement aux dynamiques territoriales et frontalières de la péninsule, ainsi qu'à l'épistémologie du terrain en sciences sociales.

À propos de l'ouvrage

Dans le paysage de l’édition française et internationale, aussi bien académique que destinée à un plus large public, la Corée du Nord n’est connue qu’à travers l’éternel retour de la crise nucléaire et la dynamique cyclique des relations inter-coréennes. Mais au‑delà de ces ouvrages de facture plutôt géopolitique, relayés par des discours médiatiques très répétitifs sur le « Pays du grand mensonge », quelques chercheurs passionnés d’études coréennes s’efforcent, depuis plus de dix ans, de développer un contact direct avec la Corée du Nord. Quelle recherche scientifique peut-on mener dans le contexte fermé d’un pays totalitaire où l’enquête ethnographique est impossible ? Que rapportons-nous de nos voyages et que disons-nous de la Corée du Nord ?

Tout en livrant de nombreux matériaux très peu connus sur la Corée du Nord (des informations sur la manière dont travaillent les universitaires nord-coréens à des collections de chansons de karaoké locales en passant par des synthèses inédites sur la planification et l’organisation spatiale de Pyongyang aujourd’hui), ce livre aborde aussi de manière critique, non pas la question du terrain en Corée du Nord, mais celle du terrain tout court. L’aborder avec humour ou par l’absurde (en supposant que les chercheurs sont eux-mêmes des « thomassons », ces objets urbains qui ont perdu leur sens et leur contexte) constitue une véritable réflexion critique sur cette méthodologie fétichisée par un grand nombre de disciplines des sciences humaines et sociales

 

Mis à jour le 9/2/2023