Le capitalisme à main armée. Caïds et patrons à Karachi

Dans le cadre du séminaire "Les Mardis de Jourdan", présentation de l'ouvrage de Laurent Gayer

Les Mardis de Jourdan sont des rendez-vous réguliers de discussion entre les différentes sciences sociales représentées sur le campus Jourdan de l’ENS-PSL : sociologie, géographie, aménagement, économie, anthropologie, science politique, mais aussi droit ou histoire... en y intégrant également les préoccupations environnementales portées par le CERES.
Pour cette séance de l'année 2022-2023,  Laurent Gayer est invité pour présenter son ouvrage "Le capitalisme à main armée. Caïds et patrons à Karachi" (CNRS éditions, 2023)
Le capitalisme à main armée. Caïds et patrons à Karachi
Visuel de la couverture de l'ouvrage "Le capitalisme à main armée. Caïds et patrons à Karachi", CNRS éditions, 2023

Invité

Laurent Gayer (Sciences Po, CERI) pour son ouvrage "Le capitalisme à main armée. Caïds et patrons à Karachi" (CNRS éditions, 2023)

Discutant-es : Leïla Vignal (CMH) et Ariane Lambert-Mogiliansky (PSE)

À propos de l'auteur

Laurent Gayer est directeur de recherches CNRS en science politique au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po. Ses travaux les plus récents portent sur les rapports entre capital et coercition en Asie du Sud et particulièrement dans la ville de Karachi.

À propos de l'ouvrage

Le 11 septembre 2012, 255 ouvriers et ouvrières des Ali Enterprises, fabriquant des jeans pour le compte du groupe allemand KiK, périssent dans l’incendie de leur usine à Karachi. Accident ou attentat? La tragédie suscite des interprétations contradictoires. Faut-il incriminer les logiques prédatrices de la fast-fashion ou les méthodes mafieuses des partis politiques qui ont mis la ville en coupe réglée? Partant de la controverse née de la catastrophe, cette enquête nous plonge dans les zones d’ombre de la mondialisation. Explorant les méandres de la capitale industrielle pakistanaise, elle montre comment l’économie manufacturière fait de l’ordre avec du désordre, du profit avec des conflits – au détriment des travailleurs.

À Karachi comme ailleurs, voyous, miliciens ou ex-militaires s’avèrent de redoutables relais de la domination patronale. La comparaison avec l’Europe, les États-Unis et l’Amérique latine confirme la place centrale de ces marchands de force dans la dynamique du capitalisme. Troupes de choc des luttes antisyndicales, ils participent désormais à la casse de l’État social.

 

 

Mis à jour le 9/2/2023