Les excellents résultats de la Prep’ENA !

Créée en 2005, la Prép'ENA Paris 1-ENS ne cesse depuis presque vingt ans d’accroître et de fortifier ses résultats aux grands concours administratifs. 2021 n’a pas fait exception.
©Institut national du service public
©Institut national du service public

En 2021, 13 élèves issus de ce centre préparatoire aux concours de la haute fonction publique ont été admis à l’ENA. Soit 14 % environ des élèves présentés. « Nous envoyons une centaine d’élèves chaque année à ce concours. À titre de comparaison, ce sont plusieurs centaines d’élèves, à Sciences Po, qui passent l’ENA. En proportion, nous sommes en tête, et il est même arrivé que nous le soyons en chiffres absolus. », explique Arnaud Teyssier, Inspecteur général de l'administration, Professeur associé à l'ENS, alumni de l'ENS et de l'ENA et co-directeur de la Prep’ENA Paris1-ENS, avec Anne Levade, professeur à Paris I.

Un esprit et une atmosphère


Issue d’une sélection sévère et composée pour moitié d’élèves choisis sur dossier (outre les élèves des ENS, il y a des partenariats avec HEC, l’ESSEC et ESCP) et pour moitié de candidats sélectionnés par un test (droit ou économie), la Prep’ENA n’a cessé de voir son influence sur les différents concours administratifs grandir. « Notre progression a été très forte depuis au moins douze ans. Depuis une demi-douzaine d’année, nous sommes sur un plateau avec, en moyenne, une quinzaine d’élèves (entre 13 et 17) issus de nos rangs qui parviennent chaque année à réussir le concours de l’ENA (40 places), détaille Arnaud Teyssier. Nous réussissons très bien dans les autres grands concours également [voir encadré], avec des beaux scores répétés année après année. » Alors, comment expliquer cette réussite ? « Cela tient, je crois, à une sorte d’esprit de famille qui règne au sein de chaque promotion. Et à l’importance du tutorat individuel. Nos effectifs sont peu nombreux (environ 130 élèves au total), tout le monde se connaît et s’entre-aide, en dépit, ou à cause de leur grande diversité. D’ailleurs, beaucoup de nos alumni ayant réussi les concours viennent à leur tour enseigner immédiatement après leur sortie d’école. Certains même, en fin de scolarité, viennent déjà nous donner un coup de main pour les entraînements oraux. Il y a véritablement un esprit et une atmosphère. » La Prep’ENA a un partenariat avec l’INSP (ex ENA) pour accueillir les élèves de sa classe Talents au sein de la classe préparatoire. « On retrouve le pari fait par celui qui est à l’origine de notre formation, le professeur Gérard Marcou, aujourd’hui décédé : il croyait fermement dans la promotion sociale par le concours et par le service de l’État », raconte Arnaud Teyssier.

 

Une fonction publique attractive et porteuse d’avenir


Les cours sont intensifs, les élèves ont des galops d’essai chaque samedi et deux séries d’épreuves blanches en janvier et en juin. « On essaye de retrouver la force des hypokhâgne – khâgne en terme de préparation, tout en permettant aux élèves de valider un Master », explique le co-directeur de la Prep’ENA Paris1-ENS. Chaque année, la classe reçoit de nombreuses candidatures. En 2020, pour cause de Covid-19, l’épreuve écrite avait été annulée et la sélection sur dossier était devenue la seule voie d’accès. La Prep’ENA a alors reçu plus de 800 candidatures. « Cela montre indéniablement l’attrait des jeunes pour la fonction publique, se réjouit Arnaud Teyssier. Nous croyons fermement au service public et nous essayons de montrer aux élèves qu’il est porteur d’avenir. Contrairement à ce qui est beaucoup raconté, l’État ne va pas perdre de l’importance dans les années à venir, il va même en prendre dans des secteurs clefs, comme l’écologie par exemple, ou la protection des populations. Actuellement, le départ à la retraite de beaucoup de cadres ouvre à ces jeunes des carrières prometteuses et destinées à prendre de l’ampleur à l’avenir. La fonction publique n’a absolument pas perdu de sa vigueur ! Je crois qu’envers et contre tout, et malgré diverses réformes, contestées ou contestables qui sont susceptibles de jeter le trouble chez les étudiants, cet acte de confiance fait la force et l’attraction de la prépa ».

 

Article publié le 07/02/2022