Deux chercheuses de l’ENS reçoivent le prix Jeunes Talents 2021 pour les Femmes et la Science

Bravo à Sophie Bavard et Alice Marcotte

Félicitations à Sophie Bavard, post-doctorante au Laboratoire de Neurosciences Cognitives et Computationnelles et à Alice Marcotte, doctorante au Laboratoire de Physique de l'ENS, gagnantes du prix Jeunes talents France 2021 Pour Les Femmes et la Science, décerné par la Fondation L’Oréal et l’UNESCO.
De gauche à droite : Sophie Bavard et Alice Marcotte © Jean-Charles Caslot – Fondation L’Oréal
De gauche à droite : Sophie Bavard et Alice Marcotte © Jean-Charles Caslot – Fondation L’Oréal

Sophie Bavard, post-doctorante au département d’études cognitives

Expliquer nos prises de décisions grâce aux neurosciences

Native de Lyon, Sophie Bavard grandit à Bordeaux au sein d’une famille de scientifiques qui lui transmet dès son plus jeune âge le goût des sciences. Passionnée d’astronomie, elle met à profit son temps libre pour se documenter sur l’espace. En licence, elle se tourne vers les mathématiques fondamentales qu’elle étudie à Paris puis à Montréal durant sa troisième année. De retour en France, elle opte pour un master en neurosciences cellulaires durant lequel son stage sollicite ses compétences multidisciplinaires : Sophie Bavard focalise ses recherches sur l’importance du contexte dans la prise de décision.

Son travail entend démontrer que nos choix sont en partie influencés par l’environnement dans lequel nous avons appris les valeurs des différentes alternatives proposées. À l’intersection entre neurosciences cognitives, mathématiques et psychiatrie, cette recherche permettra à terme de déterminer l’impact de certaines pathologies sur l’apprentissage et la prise de décision.

À l’École normale supérieure - PSL, Sophie Bavard a terminé son doctorat en sciences cognitives. Elle est désormais post-doctorante au Laboratoire de Neurosciences Cognitives et Computationnelles du département d’études cognitives de l’ENS, au sein de l'équipe Human Reinforcement Learning. Grâce à ses travaux, elle espère à l’avenir « que la dimension psychologique sera mieux prise en compte, tant au niveau des études psychiatriques que de sa perception par la société ».

 

Alice Marcotte, doctorante au département de physique

Étudier la physique des écoulements nanofluidiques pour concevoir des membranes performantes

Alice Marcotte est originaire de Reims. Malgré deux parents professeurs de lettres, elle choisit une filière scientifique et entame ses études par des classes préparatoires au lycée Louis-le-Grand, à Paris.

Après ses classes préparatoires, elle intègre avec succès l’École polytechnique sur le plateau de Saclay, avant de revenir à Paris pour suivre le master 2 de physique de l’Ecole normale supérieure-PSL. Elle poursuit actuellement sa troisième année de doctorat au sein du Laboratoire de Physique de l’ENS, étudiant la nanofluidique, une branche de la nanophysique. Alice Marcotte se focalise ainsi sur les propriétés des écoulements à l’échelle du nanomètre, une unité de longueur comparable à trois molécules d’eau côte à côte.

Sa thèse s’intéresse à la physique des écoulements nanofluidiques, dont une meilleure compréhension devrait permettre de concevoir des membranes constituées de millions de pores minuscules, et adaptées à la filtration, à des fins industrielles.
Comme les pores peuvent être conçus de manière à rejeter certaines espèces chimiques, comme le sel, tout en laissant passer l’eau, la désalinisation est un bénéfice potentiel de ces recherches qui pourrait s’avérer précieux pour garantir un plus large accès à l’eau potable face aux dérèglements climatiques, particulièrement dans les régions où cette ressource se fait rare.

Le développement de membranes performantes pourrait aussi jouer un rôle dans la production d’énergie osmotique. Il s’agit de l’énergie naturelle issue des différences de concentration en sel, notamment dans les estuaires, où les fleuves d’eau douce se jettent dans l’eau salée de la mer.

 

À propos du programme L'Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Sciences

Le Programme Jeunes Talents France L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science a pour objectif de valoriser et accompagner des jeunes doctorantes et post-doctorantes à un moment charnière de leur carrière professionnelle. Ces dernières reçoivent une bourse, mais également des formations, notamment à la prise de parole en public, le développement personnel, l’art de la négociation, ou encore sur la vulgarisation scientifique pour les aider à briser le plafond de verre.