Félicitations aux nouveaux membres élus à l’Académie de Sciences
En 2025, l’Académie des sciences accueille 18 nouveaux membres. Parmi ces nominations, permettant de promouvoir l’excellence scientifique française et internationale, figurent quatre chercheuses et chercheurs de l’ENS-PSL, dont Marc Mézard, Directeur de l'ENS-PSL de 2012 à 2022.
Cette année, l’Académie célèbre également un moment historique : pour la première fois depuis sa création en 1666, une majorité de femmes a été élue au sein d’une promotion, dont la nouvelle présidence Françoise Combes (Promotion 1971 - Sciences), normalienne et astrophysicienne, et Yasmine Belkaid, directrice générale de l’Institut Pasteur et membre au Conseil d’administration de l’ENS.

Félicitations aux chercheuses et chercheurs de l'ENS pour cette distinction.
Laurent Bopp
Directeur de recherche CNRS et ancien directeur du département de Géosciences de l'ENS-PSL.
Laurent Bopp est climatologue et océanographe, spécialisé dans l'étude des interactions entre le climat et le cycle du carbone océanique. Diplômé de l'École normale supérieure de Paris, il est agrégé en biologie et géologie. Il a également obtenu un DEA en physique océanique et a réalisé une thèse sur le cycle du carbone.
Actuellement, Laurent Bopp est directeur de recherche au CNRS, affilié au Laboratoire de météorologie dynamique, et directeur adjoint de l’Institut Pierre-Simon Laplace. Il a dirigé le Département de Géosciences de l'École normale supérieure de Paris de 2018 à 2024.
Ses travaux de recherche portent sur le cycle du carbone dans l'océan, l'acidification des océans et les impacts du changement climatique sur les écosystèmes marins. Il a contribué à la rédaction des 5eme et 6eme rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Laurent Bopp est l'auteur ou le co-auteur de plus de 200 publications scientifiques dans des revues internationales.
Il a également publié plusieurs ouvrages destinés au grand public, tels que « Les poissons vont-ils mourir de faim (et nous avec) ? » (2010) et « Les dessous de l’océan » (2012). En reconnaissance de ses contributions significatives à la science, il a été lauréat du prix des Sciences de la mer-IFREMER en 2019.
Marc Mézard
Directeur de recherche CNRS, professeur à l’université Bocconi à Milan. Ancien Directeur de l'ENS-PSL de 2012 à 2022.
Depuis 2022, Marc Mézard est professeur à l’Université Bocconi à Milan, dans les départements de sciences computationnelles. Il est également membre du conseil scientifique de l’ICTP (Trieste) et du board du Cyprus Institute.
Marc Mézard est spécialiste de physique statistique des systèmes désordonnés. Ses travaux, développés à l’origine pour décrire le comportement de systèmes magnétiques désordonnés, les verres de spin, ont permis de construire un cadre conceptuel et un ensemble de méthodes (dont la méthode de cavité) qui permettent de décrire et comprendre l’émergence, à savoir les nouveaux phénomènes dus aux comportements collectifs de nombreux atomes en interaction. Généralisant les approches de physique statistique aux cas où les atomes peuvent être des entités aussi diverses que des agents sur un marché, des protéines, des neurones ou des bits d’information, Marc Mézard a ainsi été amené à travailler dans diverses branches de la science, en physique de la matière condensée bien sûr (systèmes vitreux), mais aussi à l’interface avec la biologie (propriétés des molécules biologiques, réseaux de neurones), en théorie de l’information (codes, acquisition comprimée), en informatique théorique (satisfaction de contraintes, problèmes de couplage et de voyageur de commerce), ainsi qu’en finance (allocation d’actifs, dynamique du carnet d’ordre, répartition des richesses).
Pierre Paoletti
Directeur de recherche Inserm, directeur de l’Institut de biologie de l’ENS-PSL et du département de biologie de l’ENS-PSL
Responsable de l’équipe « Récepteurs du Glutamate et Synapses Excitatrices » à l'IBENS, ses recherchent portent sur la neurotransmission. Il s’intéresse tout particulièrement à l’architecture moléculaire et aux mécanismes de fonctionnement des récepteurs neuronaux, leur diversité pharmacologique et leur implication dans la physiologie et la pathologie de la communication neuronale. Les travaux de Pierre Paoletti illustrent l’importance des approches structure-fonction de molécules biologiques cruciales, menées à un niveau de précision exceptionnel pour la compréhension des bases moléculaires et cellulaires du fonctionnement cérébral. Ses recherches ont aussi un grand intérêt pour le développement de nouvelles générations de médicaments, qui en ciblant de façon sélective les dérégulations impliquées dans la maladie, seront mieux tolérés et plus efficaces.
Aleksandra Walczak
Biophysicienne, Directrice de Recherche CNRS au département de physique de l’ENS-PSL
Physicienne de formation, Aleksandra Walczak explore les lois de la nature en confrontant sa compréhension des processus biologiques à des données quantitatives. Elle propose des algorithmes avancés d'analyse de données et des modèles quantitatifs, dont les prédictions peuvent à leur tour être testées.
Du fonctionnement du système immunitaire au vol collectif des oiseaux en passant par la sélection darwinienne des gènes, les travaux d’Aleksandra Walczak, chercheuse au Laboratoire de physique de l’ENS (LPENS), se situent toujours à l’interface de la physique et de la biologie. Formée à l’université de Varsovie et à l’université de Californie, elle a réalisé un post-doctorat de trois ans à Princeton avant de s’installer en France. Aleksandra Walczak a été recrutée au CNRS en 2010 et a rejoint cette même année le LPENS.
Parmi ses contributions majeures : l’étude des effets de la sélection darwinienne sur la statistique des gènes. En utilisant des données expérimentales, la chercheuse s’efforce de comprendre et de modéliser comment nos défenses immunitaires identifient les pathogènes.