« Je suis un artiste dégagé »

Tous les vendredis, les éditions Rue d'Ulm vous offrent un livre. #laculturechezvous

« On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde » avait l'habitude de dire Pierre Desproges. Célèbre pour son humour grinçant, Desproges possédait aussi une remarquable aisance littéraire et un véritable amour de la langue et du phrasé. "Je suis un artiste dégagé", ouvrage écrit à plusieurs mains, révèle un auteur à la fois « grammairien » et humaniste, et rend hommage à son art de débusquer les clichés et à son talent de prosateur.
 L'humoriste français Pierre Desproges en scène à Morlaix (Bretagne, France) le 26 janvier 1985 © Roland Godefroy - Wikimedia
L'humoriste français Pierre Desproges en scène à Morlaix (Bretagne, France) le 26 janvier 1985 © Roland Godefroy - Wikimedia

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(liens valables jusqu'au 14 avril 2021)

Résumé

Pierre Desproges (1939-1988) semblait pouvoir rire de tout. Rire de tout, mais pas n’importe comment ni avec tout le monde. L’humoriste n’avait pas seulement un style d’humour, il avait un style. Il a renouvelé la manière d’aborder les sujets tabous (la religion, la mort, l’antisémitisme). Avait-il un humour de droite, ou s’inscrivait-il dans la lignée de nos moralistes, en « artiste dégagé » ? Lui-même se définissait comme un « écriveur ». Ses qualités littéraires, son amour de la langue, de la phrase, son art de débusquer les clichés, méritaient que ce livre lui fût consacré, révélant un auteur à la fois « grammairien » et humaniste.

Sous la direction de Florence Mercier-Leca et Anne-Marie Paillet

 

Les auteurs

Aurélien Cunat : étudiant diplômé du master de littérature française (École normale supérieure – Université Paris-Sorbonne nouvelle).

Anne-Marie Houdebine-Gravaud : professeur émérite (Université Paris Descartes), présidente de Sémiologie actuelle. Elle a publié de nombreux articles sur la différence sexuelle, la différenciation sexuée, l’identité sexuelle et les langues, et, plus récemment, l’humour et les stéréotypes dans les dessins de presse. Elle a notamment dirigé les ouvrages La Féminisation des noms de métiers, en français et dans d’autres langues (L’Harmattan, 1998), L’Imaginaire linguistique (ibid., 2002). Elle a fondé deux théories : en linguistique celle de l’« imaginaire linguistique », en sémiologie celle de la « sémiologie des indices ».

Julie Jacquemin : étudiante diplômée du master de littérature française à l’Université Paris-Sorbonne. Elle a réalisé un mémoire sur Pierre Desproges, Prolifération et saturation du langage dans les Chroniques de la haine ordinaire (2012).

Tatiana Lopatkina de Champsavin : étudiante de l’Université de Caen-Basse Normandie. Elle a soutenu un master de traductologie sur l’œuvre de Pierre Desproges.

Arnaud Mercier : professeur en Information-Communication à l’Université de Lorraine (Metz), chercheur au CREM et responsable de l’Observatoire du webjournalisme (obsweb.net). Il a notamment publié « Dérision – Contestation », n ° 29 de la revue Hermès (2001).

Florence Mercier-Leca : ancienne élève de l’École normale supérieure, maître de conférences à l’Université Paris-Sorbonne. Elle est l’auteur, entre autres, de L’Ironie (Hachette, 2003). Elle a publié plusieurs articles sur Pierre Desproges.

Anne-Marie Paillet : ancienne élève de l’École normale supérieure où elle est maître de conférences et enseigne la linguistique et la stylistique. Elle a publié Ironie et paradoxe. Le discours amoureux romanesque (H. Champion,1993), Albert Camus, l’histoire d’un style (Academia, 2013), ainsi que de nombreux articles sur l’ironie et l’humour.

Laurence Rosier : professeur de linguistique et d’analyse du discours à l’Université libre de Bruxelles. Ses domaines de spécialité sont le discours rapporté, l’insulte, le purisme. Elle est l’auteur du Discours rapporté en français (Ophrys, 2008) et du Petit traité de l’insulte (Labor, 2006).

Pierre Schoentjes : professeur à l’Université de Gand, où il enseigne la littérature française. Spécialiste de l’ironie (Poétique de l’ironie, Le Seuil, 2001 ; Silhouettes de l’ironie, Droz, 2007) et de la représentation littéraire de la (Grande) guerre (Fictions de la Grande Guerre, Classiques Garnier, 2009 ; La Grande Guerre : un siècle de fictions romanesques, Droz, 2008 ; « J’ai tué ». Violence guerrière et fiction, Droz, 2010), il interroge la littérature des XXe et XXIe siècles dans une perspective européenne. S’intéressant de près à la littérature de l’extrême contemporain il a lancé, en collaboration avec une équipe internationale, une publication électronique : la Revue critique de fixxion française contemporaine. Ses derniers travaux portent sur l’écopoétique.

 

À propos de la collection « Les rencontres de Normale Sup’ » des éditions Rue d'Ulm

La collection « Les rencontres de Normale Sup’ » se propose depuis 2004 de mettre en contact acteurs et spectateurs du monde contemporain. Conjuguant recherches et controverses, elle veut permettre aux lecteurs de participer à certaines des rencontres événements qui se déroulent chaque année à l’École normale supérieure autour des grandes questions d’actualité (l’Europe, la mémoire du communisme, l’impact de la révolution scientifique sur le monde moderne, les questions d’éthique, la nécessité de l’interrogation métaphysique, etc.).