Jean Dalibard médaille d’or 2021 du CNRS

Une reconnaissance témoin de la valeur et du rayonnement de notre école de physique

Pionnier de l’étude de la matière quantique ultra froide, Jean Dalibard (normalien sciences 1977) reçoit la plus haute distinction scientifique française. Les physiciens de l’École normale supérieure - PSL et toute la communauté de l’université PSL saluent cette reconnaissance, témoin de la valeur et du rayonnement de notre école de physique.
Jean Dalibard
© Frédérique Plas pour le LKB et le CNRS

Les spécialistes s’accordent pour dire que les recherches de Jean Dalibard sur les atomes froids ont contribué à l’émergence des technologies quantiques, qui reposent sur une compréhension profonde des propriétés quantiques de la matière et leur contrôle.

Lauréat de nombreux prix et distinctions internationales, il déclarait à propos du choix de ce champ de recherche, lors de la remise du Prix des trois physiciens :

« Quand on débute en recherche, […] on choisit un sujet autant pour l’intérêt intrinsèque qu’on lui porte que pour la personne qui vous le suggère. Dans mon cas, la proposition venait de Claude Cohen-Tannoudji et je lui ai dit oui les yeux fermés. Mais je n’ai jamais regretté ce choix, bien au contraire. C’est un domaine à la fois fascinant et ludique. Grâce à une lumière bien choisie, on place une assemblée d’atomes dans un état peu conventionnel et éloigné de notre intuition habituelle, tout en continuant à l’observer à l’œil nu et la manipuler à volonté. C’est une des rares situations où on a un accès direct, visuel, aux lois fondamentales de la Nature dictées par la mécanique quantique. »
 

Professeur au Collège de France, Jean Dalibard est physicien à la fois expérimentateur et théoricien. Il a fait toute sa carrière à l’École normale supérieure, au CNRS et au Collège de France.

 

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Jean Dalibard est membre du Laboratoire Kastler Brossel (LKB), acteur majeur dans le domaine de la physique quantique, unité mixte de recherche de l’École normale supérieure - PSL, de Sorbonne Université, du Collège de France et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Intimement lié au département et au laboratoire de physique de l’École normale supérieure, avec également un site à Jussieu et un autre au Collège de France, les activités du LKB ont trait à la physique atomique et à l’optique, avec un accent particulier sur les questions fondamentales de l’interaction lumière-matière, des états quantiques de la lumière et de la spectroscopie de précision. Laboratoire de tout premier plan, internationalement reconnu, le LKB est l’héritier du Laboratoire de Spectroscopie hertzienne de l’ENS. En 65 ans d’existence il a accueilli trois prix Nobel de physique : Alfred Kastler (1966), Claude Cohen-Tannoudji (1997) et Serge Haroche (2012).