Médailles de bronze et d'argent du CNRS 2025 : des résultats exceptionnels pour l'ENS-PSL

Félicitations à la chercheuse et aux quatre chercheurs récompensés

Créé le
16 juin 2025

Les Talents CNRS 2025 ont récompensé une chercheuse et quatre chercheurs de l’École normale supérieure - PSL avec pas moins de 2 médailles d’argent et 3 médailles de bronze. Bravo à eux !

Médaillés CNRS 2025
De gauche à droite et de haut en bas : Laurent Bopp, Emmanuel Dupoux, Jeremy Kuhn, Laure Dumaz et Erwan Allys (©Sabrina_Nehmar pour E. Allys)

Médailles d'argent

La médaille d'argent distingue des chercheurs et des chercheuses pour l'originalité, la qualité et l'importance de leurs travaux, reconnus sur le plan national et international.

Laurent Bopp

Laurent Bopp est climatologue et océanographe, spécialisé dans l'étude des interactions entre le climat et le cycle du carbone océanique. Diplômé de l'École normale supérieure de Paris, il est agrégé en biologie et géologie. Il a également obtenu un DEA en physique océanique et a réalisé une thèse sur le cycle du carbone.
Actuellement, Laurent Bopp est directeur de recherche au CNRS, affilié au Laboratoire de météorologie dynamique, et directeur adjoint de l’Institut Pierre-Simon Laplace. Il a dirigé le Département de Géosciences de l'École normale supérieure de Paris de 2018 à 2024.
Ses travaux de recherche portent sur le cycle du carbone dans l'océan, l'acidification des océans et les impacts du changement climatique sur les écosystèmes marins. Il a contribué à la rédaction des 5eme et 6eme rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Laurent Bopp est l'auteur ou le co-auteur de plus de 200 publications scientifiques dans des revues internationales.
Il a également publié plusieurs ouvrages destinés au grand public, tels que « Les poissons vont-ils mourir de faim (et nous avec) ? » (2010) et « Les dessous de l’océan » (2012). En reconnaissance de ses contributions significatives à la science, il a été lauréat du prix des Sciences de la mer-IFREMER en 2019.


Emmanuel Dupoux

Normalien (S 1984), Emmanuel Dupoux a soutenu sa thèse « Identification des mots parlés : détection de phonèmes et unité prélexicale » sous la direction de Jacques Mehler à l’EHESS.
Il est directeur d'études à l'EHESS et dirige l'équipe Cognitive Machine Learning au Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique du département d’études cognitives de l’ENS-PSL. Il est également chercheur à Facebook AI Research. Il mène des recherches interdisciplinaires alliant psychologie cognitive, linguistique et IA, sur les mécanismes et représentations du cerveau humain qui permettent aux bébés d'acquérir les capacités cognitives adaptées à leur environnement social.

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Médailles de bronze

La médaille de bronze récompense les premiers travaux consacrant des chercheurs et des chercheuses spécialistes de leur domaine. Cette distinction représente un encouragement du CNRS à poursuivre des recherches bien engagées et déjà fécondes.

Erwan Allys

Après des études de physique à l’ENS (S 2010), Erwan Allys effectue sa thèse « Au-delà des modèles standards en cosmologie » sous la direction de Patrick Peter (IAP & ILP, Paris) à l’Institut d’Astrophysique de Paris.
Il est Maître de Conférence au département de physique de l’École normale supérieure. Il travaille au sein de l’équipe d’astrophysique du Laboratoire de Physique de l’ENS (LPENS) et est membre à temps partiel du Centre Sciences des Données de l'ENS. Ses travaux sont à l’interface de la science des données et de la physique non linéaire en astrophysique. Il développe des approches statistiques innovantes, basées notamment sur les Scattering Transforms, pour l'étude de la physique Galactique, du milieu interstellaire et des structures à grande échelle de l'Univers. En parallèle, Erwan Allys est très investi dans le centre de préparation à l'agrégation de Physique de l'ENS, dont il est directeur adjoint.

Laure Dumaz

Normalienne (S 2006), Laure Dumaz est mathématicienne et chargée de recherche au CNRS. Elle travaille en théorie des probabilités. Depuis Septembre 2020, elle mène ses recherches au Département de Mathématiques et Applications (DMA) de l’École normale supérieure (ENS) à Paris. 
Ses travaux de recherche actuels portent sur les opérateurs aléatoires de Schrödinger et de Dirac qui modélisent le déplacement d’électrons dans des milieux désordonnés. Elle s’intéresse en particulier au phénomène de localisation d’Anderson et à la transition vers la délocalisation. Elle a également étudié d’autres modèles probabilistes issus de la physique tels que les matrices aléatoires, les processus auto-interagissants ou les arbres couvrants uniformes.

Jeremy Kuhn

Jeremy Kuhn a soutenu sa thèse Cross-categorial singular and plural reference in sign language sous la direction de Philippe Schlenker à la New York University.
Il est chercheur au CNRS, affilié à l'Institut Jean Nicod de l'École Normale Supérieure de Paris. Il est actuellement directeur du Groupe Langue des Signes de l'Institut Jean Nicod, où il étudie la sémantique du langage naturel, avec un intérêt particulier pour les données de la langue des signes. Une grande partie de son travail porte sur les propriétés uniques de la modalité de la langue des signes (par exemple, l'espace, l'iconicité) afin d'éclairer les questions générales concernant la composition sémantique.

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Médaillés CNRS 2025