La compensation écologique, un leurre ?

Dans le cadre du séminaire Les Mardis (ou mercredi !) de Jourdan, une intervention de Benoît Dauguet

Les Mardis (ou mercredi !) de Jourdan sont des rendez-vous réguliers de discussion entre les différentes sciences sociales représentées sur le campus Jourdan de l’ENS-PSL : sociologie, géographie, aménagement, économie, anthropologie, science politique, mais aussi droit ou histoire... en y intégrant également les préoccupations environnementales portées par le CERES. Pour cette séance, Benoît Dauguet est invité pour présenter l'ouvrage Mesure contre Nature, mythes et rouages de la compensation écologique.
terrain de tennis en béton
Photo © Unsplash

Invité
Benoît Dauguet est docteur en histoire des sciences et des techniques au centre Koyré.

Discutants
Mireille Chiroleu-Assouline (économiste, PSE et U. Paris 1) et Katia Weidenfeld (historienne du droit et juriste, Ecole nationale des chartes-PSL).

À propos de l'ouvrage

Dans cet ouvrage, l’auteur nous montre comment la compensation écologique est présentée comme la solution permettant de concilier développement économique et protection de la nature. Sa logique est simple : si un projet d’aménagement dégrade l’environnement, il suffit de mettre en place un certain nombre de mesures environnementales qui permettraient de compenser ces dommages. Loin d’être politiquement neutre, ce dispositif repose en fait sur une logique faisant des aménageurs les principaux acteurs de la protection de la nature. Ce livre permet de comprendre comment les bétonneurs du monde se saisissent de la question environnementale, pour la reformuler à leur avantage – hypothéquant durablement un avenir réellement écologique.

 

À propos des Mardis de Jourdan

Le projet de ce séminaire est de créer un rendez-vous régulier de discussion entre les différentes sciences sociales représentées sur le campus Jourdan de l’ENS-PSL : sociologie, géographie, aménagement, économie, anthropologie, science politique, mais aussi droit ou histoire... en y intégrant également les préoccupations environnementales portées par le CERES, et ce d'autant que les questions environnementales ont été un des foyers d'une interdisciplinarité renouvelée lors des dernières années. Le principe de l’unité des sciences sociales ne signifie assurément pas l'indifférenciation des disciplines : toutes ont leur savoir-faire, leurs bibliothèques, leurs concepts propres, et en tant que disciplines empiriques leurs méthodes - mais elles appartiennent bien à un espace épistémologique commun, qui fait tout le sens de l’existence du campus Jourdan, et nourrit l'envie d'un dialogue autour de travaux récents.

Mis à jour le 23/2/2023