Marc Bloch, l’historien dans la cité

Deuxième journée d’études ENS-PSL/IHMC

Le 16 juin 2026, jour anniversaire de son exécution par la Gestapo le 16 juin 1944, l’historien Marc Bloch fera son entrée au Panthéon. Cette décision, annoncée par le président de la République à Strasbourg en novembre 2024, a suscité la curiosité d’un vaste public pour cette figure marquante et a encouragé quelques historiennes et historiens issus d’institutions où Marc Bloch a appris et exercé son métier d’historien, à organiser un cycle de trois journées d’études autour de l’« Actualité de Marc Bloch ». A l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, à l’ENS-PSL puis à l’EHESS, il s’agit ainsi de revenir successivement sur les recherches universitaires de Marc Bloch en tant que médiéviste, sur la manière qu’il avait de concevoir le rôle de l’historien dans la société et sur la dimension internationale d’une œuvre qui s’est nourrie de la lecture de travaux universitaires de pays très variés avant de stimuler à son tour des collègues du monde entier.
Marc Bloch

La première de ces journées, « Marc Bloch, historien et médiéviste », a été organisée le 3 juillet 2025 à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne où Marc Bloch a enseigné à partir de 1936. On peut désormais en retrouver l’intégralité de la captation vidéo en ligne sur Sorbonne TV.

La deuxième de ces journées, « Marc Bloch, L’historien dans la cité », aura lieu le 14 novembre 2025 à l’ENS-PSL en salle Dussane. Portée scientifiquement par l’Institut d’histoire moderne et contemporaine, unité de recherche commune à Paris 1 et à l’ENS, elle invitera à étudier le parcours de Marc Bloch comme normalien, enseignant, chercheur, citoyen et résistant afin de mieux comprendre la manière dont il envisageait le rôle de l’historien dans la cité. Quoique moins connu de son vivant que d’autres de ses collègues, à commencer par Lucien Febvre, avec qui il fonda la revue Les Annales, Marc Bloch ne faisait cependant pas partie des chercheurs retranchés dans leur tour d’ivoire. Il a constamment agi dans le monde académique et dans la société d’une manière aussi discrète que déterminée, avec des effets qui ont la caractéristique singulière d’avoir été particulièrement durables, en dépit de la mort tragique qui l’a empêché de mener à bien l’ensemble de ses projets.

La troisième journée de ce cycle, qui reviendra sur la dimension mondiale de Marc Bloch et de son œuvre, aura lieu le 26 mars 2026 à l’EHESS.

Toutes ces journées donnent lieu à une captation vidéo et sont ouvertes à toutes et à tous sur inscription.

Programme provisoire

9h00 : Mots d’accueil


Ce que la cité fait à l’historien

9h30 : Être un normalien, fils de normalien, Valérie Theis

10h00 : L’expérience de la Grande guerre, Nicolas Offenstadt

10h30 : Être confronté à l’antisémitisme, Tal Bruttmann

11h-11h30 : Questions

11h30-11h45 : Pause


Les formes de l’engagement/1

11h45 : S’engager dans et par l’enseignement, Vincent Duclert

12h15 : S’engager pour les sciences sociales, Florence Hulak

12h45-13h : Questions

13h-14h30 : Pause déjeuner


Les formes de l’engagement/2

14h30 : L’historien dans l’espace public, Olivier Dumoulin

15h00 : Pseudo : Fougères. Marc Bloch clandestin aux Annales, Anne Simonin

15h30 : Penser/agir : l'engagement de Marc Bloch (alias Narbonne) dans la Résistance, Cécile Vast

16h-16h30 : Questions

16h30-16h45 : Pause

Ce que l’historien fait à la cité

16h45 : L’étrange défaite : un livre et sa postérité, Jean-Marc Largeaud

17h15 : Une présence à éclipse dans la mémoire historienne, Yann Potin

17h45 : Appeler « Marc Bloch » l’Université de Strasbourg, Catherine Maurer

18h15-18h45 : Questions

Mis à jour le 22/9/2025