« Sayonara », une pièce d'Oriza Hirata

La compagnie 𝙏𝙚𝙣𝙩𝙚𝙧 𝙙𝙚 𝙫𝙞𝙫𝙧𝙚 présente

SAYONARA - Une pièce d'Oriza Hirata
au Théâtre Nicole Loraux

Dans un Japon hanté par la catastrophe, trois personnages se croisent, liés par l’expérience de la solitude et de la mortalité : une jeune fille malade, quelqu’un qui lui récite des poèmes, un homme employé d’une compagnie de livraison. Entre drame minimaliste et science-fiction, Sayonara est une pièce sur notre besoin de consolation, notre humanité à recomposer, notre désastre intérieur – une pièce sur ce que peut la poésie quand elle est la seule chose qui nous reste.

Mise en scène - Yannaï Plettener
Avec - Victoire Loriau de Larminat, Pierrot du Saillant et Lune Vila
Scénographie - Aliénor de Vallée
Costumes - Julie Keyser

Durée : 40 minutes

Deux questions à Yannaï Plettener, metteur en scène de la pièce.

Comment cette œuvre contemporaine d’Oriza Hirata résonne avec les enjeux contemporains ?

À plus d'un titre, Sayonara est une œuvre éminemment contemporaine. Écrite en 2012, un an après la triple catastrophe de Fukushima (séisme, tsunami, accident nucléaire), elle explore les échos émotionnels de celle-ci dans la société japonaise, interrogeant le concept de résilience et notre relation au non-humain, s'inscrivant ainsi dans le contexte de l'Anthropocène. À la lisière de la science-fiction, Sayonara est une pièce sur la catastrophe intime - une histoire des relations que l'on tisse quand nous sommes traversés par la solitude, la maladie, la fragilité, l'usure. Elle est le témoignage d'une humanité à recomposer par la parole et la poésie.

Comment avez-vous travaillé sa mise en scène ?

La mise en scène est partie d'un travail de recherche intérieure : il s'agissait à la fois de comprendre la catastrophe de Fukushima et son impact durable sur la manière de vivre au Japon, et de développer un matériau intime, personnel, qui viendrait nourrir les interactions des personnages dans ce contexte. Nous lions ainsi notre vécu à des faits historiques pour découvrir notre rapport propre au désastre potentiel. À la catastrophe écologique répond la catastrophe intime. Au plateau, nous avons tenté d'obtenir une interaction authentique dans un cadre stylisé, avec l'aide d'une scénographie épurée.