Entre physique des particules, hip-hop et japonais : pourquoi choisir ?

En 3e année à l’École normale supérieure, Mélissa Faur mène une vie bien remplie. Quand elle n’est pas plongée dans ses cours de physique, elle enseigne au club associatif de hip-hop de l’ENS et apprend la langue des signes et le japonais à ECLA, le centre de langues vivantes de l'Ecole. Pour cette grande curieuse, il est aussi indispensable d’équilibrer son parcours d’études que de saisir les opportunités offertes par l’École.

Melissa Faur, sur le toit de l'ENS-PSL
Melissa Faur, sur le toit de l'ENS-PSL

« Je n’arrive pas à croire qu’il ne me reste qu’un an à l’ENS, le temps passe tellement vite ! », s’exclame Mélissa, lorsqu’elle commence à dresser le bilan de ses années à l’École. Et lorsque l’étudiante de 3e année nous détaille son emploi du temps, on comprend cette réaction : entre ses cours de physique des particules, ceux de japonais et de langue et signes, et son investissement en tant que professeure de hip-hop au Bureau des Sports de l’ENS-PSL, Mélissa ne s’ennuie pas.

« Un incroyable mélange de disciplines »

La curiosité insatiable de la normalienne ne date pas d’hier : « Depuis le collège, j’adore étudier la physique, mais je suis toujours restée sur ma faim avec les cours. Je me suis donc plongée en parallèle dans des magazines et revues spécialisées pour approfondir », explique Mélissa. La passion pour cette discipline ne la quittera plus. Adolescente, elle s’intéresse aussi de près à la culture nippone, nourrie par les animés et les mangas, et a même la chance d’effectuer au lycée un voyage au Japon avec quelques amis. « À mon retour, je n’avais plus qu’une envie, y retourner », se souvient Mélissa. Elle commence alors à apprendre le japonais en autodidacte. Une décision qui s’avérera déterminante pour la poursuite de ses études. En classe de première au lycée Pierre-de-Fermat de Toulouse, l’un de ses professeurs mentionne brièvement l’ENS pendant un cours. Intriguée, Mélissa se renseigne sur l’établissement : « En allant sur le site web de l’École, j’ai été interpellée par cet incroyable mélange de disciplines littéraires et scientifiques, se rappelle-t-elle. Je ne pensais pas qu’il pouvait exister un établissement proposant une telle offre de cours aussi approfondis, à la fois en physique et dans les langues », ajoute la normalienne.

Je ne pensais pas qu’il pouvait exister un établissement proposant une telle offre de cours aussi approfondis, à la fois en physique et dans les langues. »

Décidée à intégrer l’École normale supérieure, Mélissa poursuit une classe préparatoire Mathématiques, Physique et Sciences de l'Ingénieur (MPSI) dans son lycée, puis bifurque vers une 2e année de PSI, avec plus de physique : « Étudier à l’ENS était pour moi un objectif élevé, mais cela m’a motivée pour la prépa », précise-t-elle. L’étudiante réussira le concours et fera sa rentrée à l’École en septembre 2019, au département de physique. Elle y découvre « avec enthousiasme » la théorie quantique des champs, une approche fondamentale de la physique théorique pour construire des modèles décrivant l'évolution des particules lorsqu’elles interagissent entre elles.

Aujourd’hui en 2e année de master de physique théorique, Mélissa est également une étudiante assidue des cours de japonais et plus récemment de ceux de langue des signes françaises (LSF), qu’une amie l’a convaincue de rejoindre. « La LSF se parle avec le corps, j’ai été fascinée de découvrir que la même langue peut être autant transmise - voir plus - avec des gestes qu’avec des mots, explique la normalienne. Elle devrait être apprise par plus de monde, c’est une langue importante pour communiquer. La professeure de LSF a à cœur de nous faire découvrir la culture et la communauté sourde, ce qui est très enrichissant ! », ajoute-t-elle. Outre la qualité du contenu des cours, c’est aussi la manière d’enseigner des professeurs de l’ENS-PSL que Mélissa apprécie : « La plupart sont par ailleurs chercheurs et passionnés par leur sujet. Ils vont au-delà de l’enseignement pour véritablement transmettre leur savoir et leur expérience », estime la normalienne.

« Une école ouverte sur le monde »

Au-delà du temps qui file à toute allure, Mélissa considère ses années à l’ENS comme une période « très heureuse de sa vie », où elle a pu faire de « belles rencontres et tisser de solides amitiés ». Quant à la suite ? La normalienne est encore un peu hésitante et entend mettre à profit sa dernière année pour y réfléchir : « Je ne sais pas encore si poursuivre en doctorat ou me diriger vers le secteur privé », confie-t-elle. Pour l’aider dans son choix, Mélissa songe à faire un stage en entreprise ou à se frotter à l’international avec un séjour au Royaume-Uni à la rentrée prochaine. « L’ENS nous encourage fortement à partir à l’international lors de notre première année de Master, explique l’étudiante. Je devais aller six mois au Japon, mais à cause de la pandémie, mon voyage a été annulé et mon stage s’est déroulé à distance, de chez moi », regrette-t-elle.

La normalienne est très enthousiaste à l’idée de cette future expérience à l’étranger, trop longtemps différée à cause du Covid. « Heureusement, l’ENS est une école ouverte sur le monde, qui permet de nombreuses opportunités à l’international, aussi bien dans les études que dans la vie professionnelle », sourit Mélissa, bien décidée à continuer à mener cette vie foisonnante et à se lancer dans de nouveaux projets.

Mis à jour le 30/1/2024