Rencontre avec l'illustrateur Emmanuel Guibert

Trois questions à l'illustrateur Emmanuel Guibert

Pouvez-vous nous parler de la genèse de l'affiche ? Comment avez-vous perçu ce challenge ?
Emmanuel Guibert : Une demande de Frédéric Worms, quelques dessins préparatoires qui partent en tous sens, le choix finalement d'une image de jaillissement, splash ! Laissant libre cours à l'interprétation, une typographie et une mise en page prises en charge par ma fille Cécilia (graphiste émérite), une école normale qui réagit favorablement, des Ernest satisfaits qui battent des nageoires, des Talas et des Antitalas réconciliés, des taupins et des khâgneux zébaubis, et tout le monde est content...
 
En tant qu'illustrateur, est-ce que cela vous a amusé ?
Emmanuel Guibert : J'en ris encore.

Si on vous dit « énergie », qu'est-ce que cela évoque spontanément pour vous ?
Emmanuel Guibert : Charles Trénet chantant  « C'est la vie qui va ».

Biographie

Emmanuel Guibert, né en 1964 à Paris, est un auteur de bandes dessinées français reconnu, lauréat de nombreux prix dont celui d’Angoulême en 2020.

Explorant toutes les facettes de la bande dessinée, il mêle à la fois écriture narrative et dessin. Au fil de sa carrière, il emprunte à plusieurs genres littéraires, que ce soit la biographie, le témoignage ou le portrait : il se fait connaître avec Brune (1992) avant de marquer la BD avec La Guerre d'Alan (2004), basée sur les souvenirs d'un vétéran américain. Il signe également Le Photographe (2003), combinant dessin et photographie, sur une mission en Afghanistan.

Vous le connaissez aussi probablement grâce à Ariol, bande dessinée pour enfant, dont il est le scénariste. En mars 2021, il a publié Mike (Gallimard, 2021), son premier récit « sans images » qui narre son amitié avec l’architecte américain Michael James Plautz.

En janvier 2023, il est élu membre de la section de gravure et dessin de l’Académie des beaux-arts.