Découvrez les savoirs de l’École : médecine et soins

Chaque semaine, des podcasts et vidéos pour explorer le monde de chez soi

Chaque semaine sous une thématique différente, l’École normale supérieure-PSL puise dans 15 ans d’archives vidéo en accès libre, toutes disciplines confondues. Des savoirs à découvrir, redécouvrir et partager pour continuer de s’ouvrir au monde.
The doctor _ Luke Fildes
The Doctor, Luke Fildes, 1891 (CC Wikimedia)

 À la Une cette semaine : médecine et soin

Saviez-vous qu'au temps de l'Égypte antique, le maquillage (far, khôl...) était utilisé pour ses vertus médicinales ? Connaissez vous la photographe japonaise Mari Katyama, qui utilise dans son art son propre corps pour transcender ses handicaps physiques ? Pourquoi la relation soignant-soigné est-elle encore plus importante qu'on ne le croit ? Qu'est-ce que la maladie ? Réponse avec quatre podcasts enregistrés à l'ENS, en libre écoute ci-dessous.

 

Une conférence de Nadeije Laneyrie-Dagen, professeure d'histoire de l'art à l'ENS, lors du séminaire Le Corps réparé : entre approche médicale et regards des humanités, un séminaire interdisciplinaire proposant une approche croisée des «humanités médicales» autour de savoirs et de représentations liées au corps, à la maladie et au soin.

Il est question ici des travaux de deux artistes découverts à la Biennale de Venise 2019 :
- la photographe Mari Katayama : née avec des handicaps physiques et mentaux et seulement deux doigts à la main gauche, cette artiste japonaise a été amputée à l'âge de neuf ans de ses deux jambes. Depuis elle a transcendé sa condition au travers des œuvres qu’elle crée, utilisant son propre corps comme d’une sculpture vivante.
- le plasticien Kader Attia : son œuvre peut être décrite comme consistant en une exploration symbolique des traumatismes et des peurs de sa propre enfance, et revendiquant la pluralité de ses appartenances culturelles (culture populaire et culture cultivée, culture des cités, culture de l'enfance…).

A lire aussi de Nadeije Laneyrie-Dagen Intérieurs confinés : les lieux de la peinture.

 

Dans le milieu hospitalier, la relation soignant/soigné est une question indubitablement essentielle et pourtant extrêmement épineuse. Quel positionnement le personnel médical doit-il adopter face aux malades, entre empathie et distance professionnelle ? De la qualité de la communication entre professionnels de santé et patients dépend par exemple l’adhésion ou non au protocole de soin, soit à l’une clés de la guérison.
Cette table-ronde réunit des points de vue de diverses disciplines mais rencontrant tous cette problématique.

Intervenants : Christian Baudelot (sociologue), Frédéric Worms (philosophe), Renaud Snanoudj (néphrologue) Yvanie Caillé (fondatrice de l’association de patients « Renaloo »)
Organisatrice et modératrice : Marie Astier

Table ronde proposée par la Compagnie en carton et Marie Astier dans le cadre du projet « Hosto »,  organisée en partenariat avec l’association Les Handinattendus et traduite en LSF (Langue des Signes Française).

 

Le chantier philosophique d’une définition de la « maladie » est en passe d’être classé monument historique avant même que l’édifice soit achevé. La révolution scientifique de la « médecine de précision », commencée dans les années 2000, est porteuse d’une remise en question de l’existence d’entités classées selon un système précis, « les maladies ». Le mode traditionnel de raisonnement du médecin pose ces entités comme un ensemble de symptômes possibles, lié par un mécanisme producteur nécessaire, lui-même induit par des conjonctions de circonstances. La médecine de précision esquisse un modèle différent, celui des « signatures de maladies », auxquelles correspondent plus ou moins des « signatures de traitement ». Que nous enseigne-t-elle sur ce qu’est une maladie particulière, et que nous enseigne-t-elle sur ce qu’est la maladie en général ?

Une conférence de Maël Lemoine, professeur de philosophie des sciences, dans le cadre des Lundis de la philosophie.

 

Christian Amatore, chimiste et membre de l'Académie des sciences montre dans cette conférence l’origine des maquillages égyptiens et, outre leur esthétiques, avaient des vertus médicinales. Ainsi, les fards, produits d’apparat oculaires, protégeaient les yeux des infections bactériennes.

Conférence dans le cadre du cycle Les Ernests.