Vu.es d'Ulm

Diane Ruiz-Moiret et Paul Luthon analysent le dernier chant du De Natura Rerum (De la Nature), pour nous faire comprendre quels étaient les origines et les modes de dissémination d’une épidémie selon Lucrèce. Ils montrent que mêlant théorie miasmatique et conceptions atomistes, le grand poète latin parvint à édifier un modèle d’interprétation rationnelle de ce terrible phénomène.

Le samedi 14 mars 2020, à 20h, tous les « lieux recevant du public non indispensable à la vie du pays » sont fermés pour une durée indéterminée : les cafés, les restaurants, les boutiques, dans le domaine culturel, les bibliothèques, les librairies, les musées, les théâtres, les salles de concert. Et bien sûr les salles de cinéma. Pour ces dernières, le black out général dure cent jours. La pandémie de Covid-19 confine la France pour presque deux mois. Une question hante alors les conversations cinéphiles : quel est le dernier film vu en salles avant le confinement ?

"Suis-je assez noir ?" C'est à partir de cette terrible question que l'économiste et homme d'affaires Lionel Zinsou (L 1975), président de la fondation ENS - , très engagé sur les questions de développement économique, de finance responsable et de réforme démocratique, partage sans fard ses réflexions initialement publiées dans les colonnes du numéro 301 du 1 hebdo du 17 juin 2020.

Dans cet entretien accordé à Philosophie magazine pour son hors série de juin Platon. Comment sortir de la caverne ?, le philosophe Dimitri El Murr convoque éros et philia, sentiments parfois très voisins chez Platon, que l’on traduit, faute de mieux, par amour et amitié. Quelle est cette philia qui, comme l’amour, peut ne pas être payée de retour ? qui unit les humains, mais aussi les cités ? Qu’est-ce qu’une relation érotique dans laquelle le savoir vient en tiers, et qui culmine dans l’amour du Beau ?

Alors que les jeunes (les 15-24 ans) n’ont été heureusement que rarement frappés par le Covid-19 lui-même, les crises éducative, économique et sociale qui en découlent ne vont pas en épargner.

La notion que les maladies transmissibles comme la Covid-19 ont pour origine une infection par des agents pathogènes comme le SARS-CoV-2 n’a pas toujours été une évidence. La microbiologiste Alice Lebreton retrace les grandes lignes du parcours historique ayant conduit à établir des relations de causalité entre l’infection par un microbe donné et le diagnostic de la maladie qu’il déclenche. Elle met aussi en lumière les principales difficultés à établir ces relations avec certitude.

La crise a jeté une lumière crue sur les inégalités d’accès au savoir. La multiplication des enquêtes signale déjà un fort désir de compréhension de la période et, corrélativement, réaffirme l’importance cruciale de l’enquête en sciences sociales.

Dans cet essai à la fois historique et linguistique, Vivien Longhi, spécialiste en médecine ancienne et philosophie grecque, nous éclaire sur l'origine de la notion d'« épidémie », introduite par les médecins de la Grèce antique.

Nul « Revivre » sans vers. Entre exploration intime et autarcie rêvée, Marc Porée interroge, dans un essai inédit, notre besoin de poésie. Et puisqu'il n'est pas de politique du vivant sans poésie, alors ne l’oublions pas dans nos résolutions d’aujourd’hui et de demain.

 Alors que le virus surgi au cœur même de la Chine à la veille de l’année du Rat apparait comme la nouvelle face, mortifère et mortifiée, de la mondialisation à la chinoise, Anne Cheng dans un texte érudit nous offre de lire la crise au prisme du temps long et de l’auto-représentation de la Chine comme monde.

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