Centre Maurice Halbwachs

Centre Maurice Halbwachs

Responsables

Direction :
Serge Paugam

Direction adjointe :
Séverine Gojard

Coordonnées
Adresse :

Centre Maurice Halbwachs

48 rue Boulevard Jourdan

75014 Paris


E-mail :
direction-cmh@ens.psl.eu

Tél :
01.80.52.14.00

Structure de rattachement :
Département de Sciences Sociales

Site web : cmh.ens.fr

Présentation

Le Centre Maurice Halbwachs a été créé au 1er janvier 2006, et s’est installé au cours de cette même année 2006 sur son site actuel du campus de l’École Normale Supérieure de Paris, 48 Boulevard Jourdan. Il résulte de la réunion d’un laboratoire anciennement spécialisé sur la mise à disposition des enquêtes de l’INSEE et sur l’analyse longitudinale des données (LASMAS), et du Laboratoire de sciences sociales de l’École Normale Supérieure. Bénéficiant d’une quadruple tutelle (ENS, EHESS, CNRS, INRAE), Le CMH a été dirigé de 2006 à 2010 par André Grelon (DE EHESS), de 2010 à 2018 par Patrick Michel (DR CNRS, DE EHESS), et depuis janvier 2019 par Serge Paugam (DR CNRS, DE EHESS).
La singularité du Centre Maurice Halbwachs réside notamment – en lien avec les travaux du sociologue dont il a pris le nom – dans l’analyse de la structure et des inégalités sociales, au sein du paysage sociologique français et international.Cette singularité est d’ores et déjà bien identifiée : elle s’appuie sur une solide capacité d’innovation méthodologique, combinant à la fois des exploitations longitudinales de bases de données de grande échelle et des dispositifs qualitatifs ou ethnographiques, déployés à l’échelon national tout comme en comparaisons internationales.
Cette ouverture méthodologique et cette solide assise empirique nourrissent une recherche profondément originale sur les recompositions des rapports sociaux : ceux-ci sont analysés, de façon dynamique, non pas uniquement sous l’angle de la stratification, mais aussi sous l’angle des perceptions et de leurs évolutions ; et c’est bien la maîtrise et la capacité d’articulation des méthodes, inscrites dans un dialogue renouvelé avec la socio-histoire et la socio-économie, qui fondent l’originalité empirique de ces travaux et marquent aujourd’hui la place du CMH dans la carte des sciences sociales contemporaines. Depuis janvier 2017, le CMH accueille six chercheurs INRAE au titre d’une convention entre ses tutelles et l’Inra (entre 2017 et 2019) devenu INRAE au premier janvier 2020 et devenue tutelle secondaire depuis janvier 2022.

Thèmes de recherche

Le CMH est organisé en cinq axes depuis janvier 2019.

L’axe Inégalités et solidarités, dirigé par François-Xavier Schweyer et Florence Weber
Le projet de cet axe résulte des recherches et réflexions qui ont été menées au sein de l’Equipe de Recherche sur les Inégalités Sociales (ERIS) au cours des dernières années sur la matrice de la sociologie des inégalités, des enquêtes menées par l’équipe Groupe de Recherche sur la Cohésion sociale (GRECO) sur la perception des inégalités et des projets portés par Florence Weber dans le cadre de la poursuite du programme MEDIPS et de la Chaire « Handicap psychique et décision pour autrui ».
Il s’agit d’analyser les solidarités de façon plurielle comme des formes potentielles d’accroissement ou de réduction des inégalités dans les sociétés contemporaines.
Le dialogue entre sociologie des inégalités sociales et des solidarités et ethnographie économique des politiques sociales s’organise autour de quatre mots-clés :

  • Territoires,
  • Trajectoires,
  • Représentations,
  • Régulations

L’axe Le travail depuis ses frontières, dirigé par Martin Bruegel et Claude Didry
Le travail fait ici l’objet de recherches qui se situent sur des terrains variés, et qui interrogent la notion même de « travail ». Ainsi, le travail – loin de toute évidence a priori– est envisagé à partir de la signification que lui confèrent les acteurs, en sortant par exemple de la focalisation sur le travail ouvrier ou d’exécution au sens d’une sociologie classique du travail centrée sur l’atelier. Pour cela, les recherches envisagent tout autant le travail dans une organisation qui en définit la portée, qu’il s’agisse d’une activité de fabrication, de réalisation d’un service, d’encadrement, de recherche que le « travail à côté » aux frontières des activités domestiques et de loisir ou encore le travail dans un espace internationalisé où prévaut un allongement de la « chaîne de valeur ». Il s’agit donc d’étudier le travail en l’articulant

  • avec le fonctionnement plus global des entreprises dans des économies mondialisées, en relation avec les cadres juridiques auxquels les acteurs se réfèrent pour appréhender leur activité professionnelle, engager des négociations collectives voire construire des litiges et des mobilisations collectives ;
  • avec la vie personnelle et les styles de vie, aux confins du « hors travail » ;
  • avec différents espaces nationaux ou périodes historiques, dans lesquels le travail perd parfois de sa netteté à l’épreuve notamment d’une « informalisation » de l’économie.

L’axe Sciences sociales du politique et du droit, dirigé par Benjamin Lemoine et Quentin Ravelli.
Cet axe aborde le politique et le droit en les envisageant comme des pratiques sociales réalisées tant par les citoyens ordinaires que par les spécialistes et les agents de l’Etat. Il privilégie une conception processuelle et relationnelle du politique, du droit et du gouvernement, sans pour autant négliger les objets classiquement associés au politique et au droit (formes du gouvernement et de la compétition politique, personnel politique et juridique, activités des institutions, décisions de justice…). Dans cette optique, une place importante est accordée aux travaux comparatistes ou sur des terrains étrangers. Trois orientations structurent ces recherches :

  • l’ethnographie des pratiques de gouvernement à différentes échelles, qu’elles soient étatiques ou non
  • la place du droit et du politique, et des savoirs qui leurs sont associés dans les processus d’institution, de catégorisation et d’identification les formes de mobilisation, d’adhésion, de protestation, d’expression du non consentement.

L’axe Pratiques de l’écriture et matérialité des connaissances, dirigé par Thomas Depecker et Emmanuel Didier
L’orientation générale de l’axe concerne l’étude matérielle et scripturaire des pratiques intellectuelles, savantes, sociales, artistiques (inscriptions, documents, archives, iconographie) à partir de l’observation des situations au cours desquelles ces productions sont créées, consignées, diffusées, normalisées, utilisées et stockées. Ce style d’études est appliqué par les membres de l’axe à tous les domaines de la vie sociale : vie quotidienne, activités domestiques, éducation, métiers et professions, productions savantes et culturelles
En proposant un axe transversal, fédérant approches sociologiques, anthropologiques et historiques des pratiques de l’écrit et des formes matérielles des connaissances savantes ou profanes, notre ambition est de faire du Centre Maurice Halbwachs un lieu de référence dans ce domaine, au sein de nos tutelles.
Nous portons donc ici une attention particulière aux conditions matérielles de fabrication et circulation des connaissances, aux modalités de leur inscription, de leur mise en forme, ou encore celles de leur transmission : enregistrement, collecte, classification et conservation.


Nos thématiques sont les suivantes : 
1. Ethnographier les pratiques d’écriture à partir de l’observation des situations
2. Etablir la dimension historique des pratiques et des artefacts.
3. Accorder à la matérialité des écrits une place centrale.
4. Analyser les pratiques d’enregistrement, de collecte, de classification, de normalisation.
5. Etudier la circulation des écrits

L’axe Imbrication des rapports sociaux : genre, classe, race, dirigé par Yasmine Berriane et Etienne Penissat 
Cet axe prolonge et réoriente des recherches développées au sein du Centre Maurice Halbwachs depuis plusieurs années. Le CMH est marqué par une tradition d’analyse des classes sociales et de la stratification et parallèlement par un développement des perspectives de genre. L’objectif de l’axe est de faire fructifier ces deux dimensions en les articulant, et d’ouvrir une réflexion plus large, à la fois sur la construction des catégories d’analyse de ces hiérarchies sociales et sur l’imbrication des rapports sociaux. L’attention particulière accordée aux processus de racialisation et aux rapports sociaux de race correspond à une thématique émergente forte au cours des dernières années. S’intéresser aux rapports sociaux de genre et de race, en les articulant aux positions sociales et rapport de classe, permet d’approfondir la dénaturalisation des distinctions et des hiérarchies qui est au fondement de la démarche des sciences sociales. Au-delà de ce triptyque, cet axe est ouvert à toute réflexion sur l’imbrication de rapports de pouvoir multiples (sexualité, âge/génération, validocentrisme/handicap, nation/nationalité…), dans une pluralité de sphères de la vie sociale et de contextes.
Cet axe est structuré autour de deux ordres de questionnement. Un premier porte sur la construction des catégories d’analyse des rapports sociaux, à travers trois dimensions : une perspective épistémologique s’intéresse à l’historicité différente de ces catégories d’analyse dans la littérature de sciences humaines et sociales, et à leurs usages savants ; un autre ensemble d’interrogations consiste à explorer les stratégies d’enquête adaptées pour analyser ces rapports sociaux et leurs imbrications : la multiplicité des approches méthodologiques (archives, ethnographie, approches quantitatives…) constitue à cet égard un point fort de l’axe ; enfin, cette exploration des catégories inclut une analyse de leur circulation et de leur transformation d’une sphère sociale à une autre.
Le deuxième ordre de questionnement porte sur les objets d’enquête permettant de mettre en lumière l’articulation des rapports sociaux. Les membres de l’axe travaillent dans des contextes variés et avec un regard comparatif (France, Argentine, Maroc, Grande-Bretagne, États-Unis, Espagne, Émirats arabes unis, Tunisie, Iran…). Trois groupes d’objets se dégagent : mobilisations collectives, mondes du travail, sociabilités et intimités. La diversité des objets, des expériences et des contextes d’enquête au sein de l’axe enrichit nos échanges concernant l’analyse empirique de l’imbrication des rapports sociaux.
Lancement d’un blog sur la plateforme hypotheses.org, où seront diffusées des informations sur les activités scientifiques et pédagogiques de l’axe et de ses membres (rubriques « publications » et « activités collectives ») ainsi que des analyses inédites (rubrique « points de vue »).  

Axes de recherches

  • INES - Inégalités et Solidarités.
  • TRAVAIL - Le travail depuis ses frontières.
  • SSPD - Sciences sociales du politique et du droit.
  • ECRITURE - Pratiques de l'écriture et matérialité des connaissances.
  • GCR - Imbrication des rapports sociaux : genre, classe, race

Écoles doctorales

ED 286 Anthropologie sociale et ethnologie

ED 286 Sciences de la société

ED 286 Sociologie

Structures associées

Mis à jour le 31/1/2017